Quantcast
Channel: Economie – Midi Madagasikara
Viewing all 8408 articles
Browse latest View live

Filière lait : Des produits de qualité sur le marché

$
0
0
Le micro-entrepreneur rural dispose d’un appareil performant pour tester la densité, le mouillage et l’acidité du lait.

Nombreux sont ceux qui hésitent à consommer du lait et ses produits dérivés en raison de leur inquiétude sur leur traçabilité. Face à cette situation, Razafindrainibe Mbolatiana Lucien, un opérateur se lançant dans la filière lait, veut se démarquer en proposant des produits laitiers de qualité auprès de ses points de vente dénommés « Coin Lait 3e mi-temps » tout en assurant la sécurité sanitaire des consommateurs. En effet, « du lait entier cru en sachet, du yaourt à boire et brassé, à base de lait entier, sont bientôt disponibles sur le marché suite à la demande des clients. Ce sont des produits laitiers de qualité, sans aucun additif chimique ni produit de conservation. Tout est fait de lait de ferme », a-t-il expliqué. En outre, « la traçabilité de ces produits est garantie. En effet, nous assurons d’abord le maintien de la chaîne de froid depuis la ferme ou les points de collecte jusqu’aux consommateurs finaux en mettant en place des tanks à lait. Ensuite, nous effectuons des analyses en laboratoire de la production pour garantir la qualité du lait. Il s’agit, notamment, des tests de la densité et de la coagulation du lait. Un autre test dit CMT permet de détecter les éventuelles infections touchant les vaches. Nous disposons d’ailleurs des matériels adéquats pour ce faire, grâce à l’appui de Malagasy Dairy Board (MDB) et de l’Union européenne via le projet Asa-Lait », a-t-il enchaîné. Par ailleurs, ce micro-entrepreneur rural basé à Soavina Atsimondrano a mis en place des points de vente comme à Analakely au pavillon 670 pour être à proximité des consommateurs. « Le lait et ses produits dérivés sont des aliments complets que nous devons consommer journalièrement », a-t-il conclu.

Navalona R.


Commerce de PPN : Renforcement du contrôle économique 

$
0
0

Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lantosoa Rakotomalala, a présenté hier les priorités de son département pour cette année afin de concrétiser les « Velirano » du président de la République. 

Ainsi, « nous allons renforcer le contrôle économique afin de protéger les consommateurs, et ce, via le lancement de l’opération « Tsinjo ». Il s’agit, notamment, du contrôle du commerce des produits de première nécessité (PPN) sur le marché intérieur en identifiant tous les stocks des opérateurs. Ce qui permettra d’éviter la pénurie ou toute forme de spéculation. Les textes réglementaires régissant la protection des droits des consommateurs sont déjà mis en place. En outre, nous allons contrôler les prix des PPN affichés au marché en publiant les prix de référence de chaque produit qui seront basés sur la structuration du circuit de distribution », a-t-elle expliqué lors d’un point de presse hier à Anosy. A part cela, « les commerçants détaillants doivent détenir une carte rouge. La facturation de toutes les transactions sera également imposée dorénavant », a-t-elle ajouté.

Dialogue permanent. Parlant de la création de la société d’Etat dénommée State Procurement of Madagascar (SPM), elle a évoqué que l’Etat ne va pas concurrencer le secteur privé. « La SPM effectue tout simplement les opérations d’importation de PPN mais ne se chargera pas de leur distribution. Un appel à manifestation d’intérêt sera bientôt lancé pour solliciter les distributeurs agréés qui disposent d’un entrepôt dans les districts ou ont des opérateurs relais dans les régions. Les autres importateurs formels peuvent, en même temps, poursuivre leurs activités. Il y a d’ailleurs un dialogue permanent avec les importateurs de PPN et les grossistes », a-t-elle enchaîné.

ZEI de 1 380 ha. Quant au défi d’installer une industrie par région ou « One district, one factory », un programme pays d’appui à l’industrialisation sera mis en œuvre pour soutenir le développement industriel. En plus, « 1380 ha sont actuellement identifiés pour la mise en place de la Zone d’Emergence Industrielle (ZEI). Ce qui permet de créer des emplois locaux tout en évitant l’exode rural. Toujours dans le cadre de l’industrialisation, les produits consommés par la population seront d’origine locale. En fait, plus de 80% des biens consommés dans notre quotidien sont importés. Une liste des Top 20 des produits pouvant être fabriqués sur place sera prochainement publiée », d’après toujours la ministre de tutelle. Et s’agissant des produits destinés à l’exportation, elle a soulevé que des secteurs stratégiques sont identifiés et développés afin que Madagascar puisse avoir une identité économique sur le plan international. On peut citer, entre autres, la vanille, le textile, l’huile essentielle, l’agro-industrie.

Navalona R. 

Flash-Eco 

$
0
0

*Air Madagascar a décidé de prolonger jusqu’au 30 avril 2020 la suspension des vols reliant Antananarivo et Guangzhou. Il s’agit, selon la compagnie, d’un renforcement des mesures de précautions face à l’évolution de la situation du Coronavirus. On rappelle que pour cette suspension, la compagnie aérienne nationale a pris  des dispositions pour les passagers ayant déjà acheté leurs billets pour cette destination. Il s’agit de la modification sans frais de leurs dates de voyage ou remboursement intégral de leurs billets. La compagnie Air Madagascar reste très attentive à l’évolution de la situation,  reste en contact étroit avec les autorités concernées. Elle tiendra sa clientèle et le public informés d’une éventuelle nouvelle reconduction de la suspension.

*L’Aviation civile de Madagascar (ACM) et l’Association des professionnels de l’aviation à Madagascar (Apam) se sont rencontrées mardi dernier pour voir ensemble les actions à  entreprendre pour le développement du secteur aérien à Madagascar. Une occasion pour ces deux entités de reconnaître que l’Aviation civile de Madagascar, en tant qu’autorité de régulation et de supervision du transport aérien dans la Grande île, a pour rôle majeur de faciliter et d’accompagner tous les acteurs de l’industrie aérienne dans le développement du secteur aérien, dans le respect des réglementations en vigueur. Plusieurs points comme l’obligation de la communication bilatérale entre l’équipage et le centre de contrôle au sol ont été évoqués durant cette rencontre.

Recueillis par R.Edmond

Réfection de la RN44 : Un projet pilote en Afrique, selon la Banque mondiale

$
0
0
Le ministre de l’Aménagement et des travaux publics, Hajo Andrianainarivelo, lors de la descente avec les représentants de la Banque mondiale.

La bonne performance du MATP a permis à la Banque mondiale d’accélérer le traitement du dossier concernant le projet de réhabilitation de la RN44. Ce projet servira d’exemple en Afrique, selon les représentants de l’institution de Bretton Woods.

Etant donné que la population attend avec impatience la « reconstruction » de la route nationale 44, qui relie Moramanga et Ambatondrazaka, la Banque mondiale assure que le projet avance à grands pas, avec un processus de décaissement accéléré. Jeudi dernier, cette institution, conduite par le ministère de l’Aménagement et des travaux publics (MATP), a effectué une descente sur terrain. Selon le ministre Hajo Andrianainarivelo, plus de 75% des travaux d’installation de la base vie de l’entreprise CGC sont déjà achevés. En effet, c’est cette entreprise chinoise, disposant d’importantes expériences techniques en matière de travaux d’infrastructures routières, qui assure la réalisation des travaux de réfection. Pour le MATP, la qualité des infrastructures est désormais exigée, comme il s’agit d’investissement à long terme.

Qualité. Après la visite sur terrain, l’équipe du MATP et celle de la Banque mondiale ont organisé une réunion de concertation avec le maître d’œuvre pour discuter du respect strict des clauses indiquées dans le cahier des charges, surtout au niveau de la qualité de l’infrastructure et du respect de l’environnement. « La garantie de la qualité, la capacité à faire face aux problèmes qui pourraient survenir, ainsi que la préservation des intérêts des communautés concernées par les travaux doivent primer. Il faut que ce projet soit bénéfique à la population et, surtout, ne lèse pas les habitants dans les environs », a souligné le ministre Hajo Andrianainarivelo. De leur côté, les représentants de la Banque mondiale ont indiqué que ce projet est mené dans le cadre d’un nouveau concept. « Nous avons accéléré le traitement du dossier et le processus de décaissement n’a duré que 7 mois. Pour la Banque mondiale, ce projet de réfection de la RN 44 servira de bon exemple pour les projets d’infrastructures routières en Afrique », ont-ils indiqué, en notant que la Banque mondiale est prête à appuyer Madagascar dans tous les projets d’infrastructures routières du pays.

Antsa R.

Profil de la dette de l’Afrique : Désaccord entre la BAD et la Banque mondiale

$
0
0

Le groupe de la Banque africaine de développement (Bad), a connu beaucoup de succès durant ces dernières années. L’institution a nettement amélioré sa performance financière, ce qui n’a pas laissé l’institution de Bretton Woods indifférente. 

 

Certaines banques multilatérales de développement ont tendance à octroyer trop facilement des prêts, ce qui aggrave les problèmes d’endettement en Afrique. Ce sont les propos avancés par le président de la Banque mondiale, David Malpass, dans plusieurs articles de presse. Des articles qui ont visé le Groupe de la Bad, ayant enregistré de bonnes performances durant plusieurs années successives. « Ces propos sont inexacts et ne sont pas fondés sur des faits. Ils mettent en cause l’intégrité de la Bad, discréditent ses systèmes de gouvernance et insinuent à tort qu’elle fonctionne selon des normes différentes de celles de la Banque mondiale. Une telle idée va à l’encontre de l’esprit du multilatéralisme et de notre travail de collaboration. La Bad est respectueuse de normes mondiales très élevées de transparence. Dans le rapport de 2018 de Publish What You Fund, notre institution a été classée 4e institution la plus transparente au monde », ont soulevé les représentants du Groupe de la Bad.
Comparatif. Dotée de ressources plus substantielles, la Banque mondiale a des opérations de bien plus grande envergure en Afrique que la Banque africaine de développement. Le montant des approbations de la Banque mondiale en faveur de l’Afrique en 2018 s’est élevé à 20,2 milliards de dollars, contre 10,1 milliards de dollars pour la Bad. En ce qui concerne le Nigéria et l’Afrique du Sud, l’encours des prêts de la Banque mondiale au titre de l’exercice 2018 pour ces deux pays s’élevait respectivement à 8,3 milliards de dollars et 2,4 milliards de dollars. En revanche, l’encours des prêts du Groupe de la Bad au Nigéria et à l’Afrique du Sud s’élevait respectivement à 2,1 milliards de dollars et 2 milliards de dollars pour le même exercice. « Pour ce qui est des pays décrits comme étant lourdement endettés, notre Banque reconnaît et suit de près la tendance à l’aggravation de la dette. Toutefois, il n’existe pas de risque systémique de surendettement », a noté la Bad.

Utiles. Vu l’ampleur des besoins en financement du continent africain, l’aide au développement que fournissent la Bad, la Banque mondiale et d’autres partenaires de développement, reste d’une importance vitale, et les appels se font pressants pour que ces institutions en fassent encore davantage. Les prêts, les conseils stratégiques et les services de conseil de ces institutions de développement dans leurs régions respectives sont souvent coordonnés et offrent aux pays en développement un bien meilleur rapport qualité-prix que les autres sources de financement. « Forte de sa note AAA, la Bad obtient des financements à des conditions très compétitives et les rétrocède à ses pays membres régionaux à des conditions favorables. Conjugué à d’autres mesures visant à garantir que les fonds sont utilisés aux fins prévues, ce mécanisme aide les pays membres régionaux à financer le développement par l’emprunt de la manière la plus responsable et la plus durable possible », ont expliqué les représentants de la Bad.

Antsa R.

OMNIS : Six certificats fonciers obtenus pour ses terrains de reboisement

$
0
0

31,5 hectares de terrains. C’est la surface totale reverdie par l’Office des mines nationales et des industries stratégiques (Omnis) durant ses campagnes de reboisement annuelles, menées depuis 1986. En effet, cet organisme rattaché au ministère des Mines et des ressources stratégiques organise, tous les ans, une journée de reboisement avec la participation de ses partenaires des secteurs public et privé. De grandes compagnies prennent, en effet, part à ces actions. Pour l’Office, il s’agit de donner l’exemple, selon son DG par intérim, Lalanirina Ranoroarisoa. Lors de la journée de reboisement vendredi dernier à Ampangabe, le DG p.i. de l’Omnis a annoncé l’obtention de six certificats fonciers pour six parcelles où l’Office a mené ses reboisements annuels. « Nous sommes également en train d’effectuer les procédures pour l’obtention de titres. Il faut une responsabilisation. C’est pour cela que l’Omnis veille à ce que les arbres plantés soient entretenus. Il y a des suivis assurés par des techniciens », a indiqué le DG p.i. Lalanirina Ranoroarisoa. Celle-ci a ajouté que l’Omnis poursuivra ses actions en faveur de l’environnement. Pour cette année, c’est la parcelle dénommée Amboavahy, touchée par un feu de brousse, qui a été regarnie avec 2.000 jeunes plants d’olive.

 

Antsa R.

Secteur des mines : Intensification de la protection de l’environnement dans une optique durable

$
0
0
Le PCA et le DG de l’OMNIS soutiennent l’importance de la protection de l’environnement, surtout vis-à-vis des acteurs du secteur des mines.

Le secteur minier est réputé comme nuisible à l’environnement, mais l’Administration minière veut prouver le contraire en donnant le bon exemple, selon Andrianjakatiana Rakotondrazafy du ministère des Mines et des ressources stratégiques.

60 millions d’arbres sur 40 000 hectares ! C’est l’objectif minimum que l’Etat se fixe durant la campagne de reboisement de cette année. Selon le président du conseil d’administration de l’Office des mines nationales et des industries stratégiques (Omnis), Stéphanie Delmotte, relever ce défi nécessite la poursuite des efforts de chacun après la réalisation des 500ha reboisés à Ankazobe Tampoketsa. « Il faut recouvrir Madagascar de forêts. C’est un devoir pour chacun de nous. C’est pour cela que l’Omnis a décidé de donner l’exemple, afin que chaque citoyen prenne conscience de l’importance de la flore, car l’air que nous respirons, l’eau qui nous donne la vie, et même les aliments que nous consommons dépendent tous de la flore. En outre, nous connaissons tous la situation en Australie, suite aux feux dévastateurs qui n’ont pas manqué d’avoir des impacts néfastes considérables à l’échelle mondiale. Cela nous incite davantage à doubler d’efforts pour protéger l’environnement », a soutenu le PCA de l’Omnis dans son discours lors de la journée de reboisement organisée, vendredi dernier à Ampangabe.

Projet durable. Selon le directeur général par intérim de l’OMNIS, Lalanirina Ranoroarisoa, un projet sera lancé par l’office afin d’inciter les paysans d’Ampangabe et des alentours de cette zone à planter des arbres et à améliorer leurs activités agricoles. Des techniciens seront assignés à la réalisation de ce projet, et s’occuperont également d’assurer le suivi des arbres plantés par la grande famille de l’Omnis depuis déjà plusieurs décennies. « Il faut une professionnalisation du métier. L’objectif est de contribuer à la protection de l’environnement et à la réduction de l’émission de gaz à effet de serre. C’est un devoir envers la nation. De plus, le changement climatique nous concerne tous. Cela fait des années que l’Omnis reboise tous les ans, un devoir qui s’inscrit sur le long terme. Cette année, nous avons planté 2 000 pieds d’olive. Il s’agit d’un regarnissage du terrain touché par le feu de brousse, où les jeunes plants d’arbre ont été brûlés. Nous avons choisi l’olive car elle a des vertus thérapeutiques en plus d’attirer la pluie. Bien que des efforts soient fournis par l’Omnis, nous faisons appel aux autorités pour l’application de règles strictes concernant la protection des forêts contre les feux de brousse et les coupes illicites », a affirmé le DG p.i. de l’Omnis. Bref, avec son initiative et sa réactivité, cette entité veut donner le bon exemple aux autres organismes rattachés au ministère des Mines et des ressources stratégiques, et également aux autres départements ministériels.

 

Antsa R.

Station de pompage d’Ampotaka : Gestion durable impérative pour les 145 Km d’infrastructures

$
0
0
La ministre Voahary Rakotovelomanantsoa en visite dans le sud.

Le problème d’accès à l’eau potable est résolu dans le district de Beloha et Tsihombe, dans le sud de Madagascar. En effet, la moitié de la capacité de production de la station de pompage d’Ampotaka, qui assure l’approvisionnement de la zone avec 145 Km de pipeline, est suffisante pour la consommation de la population dans ces localités. La ministre de l’Eau, de l’assainissement et de l’hygiène, Voahary Rakotovelomanantsoa, a affirmé que des actions de sensibilisation seront menées par l’équipe de son ministère avec les autorités locales pour inciter la population à augmenter sa consommation en eau potable, qui était auparavant une ressource très rare. Vendredi dernier, la ministre a effectué une descente dans le sud pour visiter la station de pompage d’Ampotaka, ainsi que le long des infrastructures et du pipeline de 145 Km qui alimente en eau une partie du des districts de Beloha et de Tsihombe. D’après les explications, les travaux de construction de ces infrastructures font suite à la demande du gouvernement malagasy pour améliorer le système existant. Il s’agit d’un projet financé par l’Unicef, l’Ambassade du Japon, l’UK Aid et l’USAID. « Huit mois après l’opérationnalisation de ces infrastructures, il est indispensable de mettre en place un système de gestion efficace et inclusif pour les pérenniser », a noté le ministère. Par ailleurs, la prochaine phase du projet, nécessitant encore des appuis, est l’extension du réseau de pipeline existant afin de renforcer la production et augmenter le taux d’approvisionnement en eau dans cette zone. « Le pipeline et les infrastructures, de par leur rôle dans la distribution de l’eau, une ressource rare ici, sont ainsi fondamentaux pour nous. Je sollicite, par conséquence, vos efforts dans leur protection et leur entretien en respectant le système de gestion mise en place, afin de les rendre pérennes pour notre génération future », a conclu la ministre Voahary Rakotovelomanantsoa.

Antsa R.


CNaPS: Perte de quatre millions de dollars dans le placement  Air Austral

$
0
0
Echec sur toute la ligne pour le partenariat…tragique.

Finalement, la CNaPS a fait un mauvais placement  dans cet accord conclu avec Air Austral où la Caisse Nationale est, en train de perdre pas moins de quatre millions de dollars.

La fin de l’aventure malgache d’Air Austral approche. Le partenariat stratégique entre les deux compagnies  n’a pas fait long feu. Normal puisque, cet accord parsemé d’échecs est même considéré par nombre d’observateurs comme un partenariat tragique.

Échec attendu

Tragique surtout pour la compagnie aérienne nationale qui accuse   sur son dernier exercice, une perte de 102 milliards d’ariary, et continue d’accumuler les dettes estimées actuellement à 37 millions de dollars. A qui  la faute ?  Les débats sont ouverts, mais ce que l’on sait c’est que le gros de la gestion de la compagnie revient actuellement à la compagnie réunionnaise dont les cadres règnent en maître au niveau de l’instance dirigeante d’Air Madagascar. Les directeurs généraux adjoints nommés par Air Austral font la pluie et le beau temps. Une gestion catastrophique en somme et qui ne laisse planer aucun doute sur cet échec attendu  du partenariat stratégique qui a aussi son lot de scandales . Pour ne citer que cette participation controversée de la CNaPS dans le capital d’Air Austral.   Avec sa faible capacité financière, la compagnie réunionnaise n’était pas en effet en mesure d’apporter immédiatement sa part pour le rachat des 49% du capital d’Air Madagascar. D’où le recours à un accord avec la CNaPS qui y a apporté dix millions de dollars à titre de participation. Certains parlent même de quinze millions de dollars  placés par la CNaPS au sein des deux compagnies partenaires.

Recapitalisation

Un mauvais placement au final puisque,  le  « messie » Air Austral n’est en fait qu’une compagnie en difficulté ayant par exemple enregistré une perte cumulée de 50 millions d’euros. Une situation catastrophique qui a obligé la compagnie à une recapitalisation. Et c’est là que le bât blesse  notamment pour la CNaPS car, avec cette recapitalisation qu’elle ne pourra forcément pas suivre, la caisse nationale de retraite  verra forcément son placement dilué. L’on apprend d’ailleurs sur ce point qu’au lieu de représenter 11,7% du capital d’Air Madagascar les dix millions de dollars placés par la CNaPS ne représentent plus que 6,7%. En somme, la CNaPS y perd pas moins de quatre millions de dollars. Alors que si elle avait placé cet argent en bon du trésor  pour un taux  d’intérêt de 3,5%, elle aurait pu gagner 350.000 dollars. En tout cas,  cette affaire de mauvais placement de la CNaPS sera tirée au clair, tôt ou tard car on parle notamment d’un forcing de la Direction générale de la Caisse qui n’aurait même pas eu  l’aval du Conseil d’Administration dans cette opération.

Bon gestionnaire

Echec sur toute la ligne, en somme pour ce partenariat stratégique conclu durant le précédent régime.  Du coup, les nouveaux dirigeants du pays envisagent une autre option qui signifie départ imminent de la compagnie réunionnaise. Les négociations pour ce départ arrangé sont actuellement en cours. Si certains parlent d’un possible recours à Ethiopian Airlines qui était parmi les concurrents à ce partenariat stratégique, d’autres envisagent une solution malgacho-malgache. Dans tous les cas, la meilleure solution pour la compagnie aérienne nationale Air Madagascar  c’est de disposer  à sa tête, d’un bon gestionnaire, capable de lui faire retrouver une profitabilité. Mais d’ici là, le  chemin à parcourir sera encore long pour parvenir à un redécollage tant attendu par l’industrie aérienne malgache qui d’ici peu, entrera dans une nouvelle ère avec l’inauguration imminente du nouveau terminal international ultra-moderne.

R.Edmond.

Mémorandum économique : Une croissance basée sur les exportations et la connectivité selon la Banque Mondiale

$
0
0
Les infrastructures portuaires sont parmi les éléments essentiels du développement économique.

« Le retour d’une croissance économique soutenue et de la stabilité politique offre un cadre favorable à la réduction de l’extrême pauvreté ». C’est ce qu’indique notamment le mémorandum économique de Madagascar présenté la semaine dernière par la Banque mondiale.

Plan Emergence

Un dossier qui ravive en tout cas l’espoir quant au retour à la croissance économique. « Madagascar est en phase d’expansion économique, et a connu une transition politique pacifique en 2019, ce qui donne au pays une base solide pour parvenir à une trajectoire de croissance plus inclusive et durable », selon toujours la Banque mondiale qui estime que, le Plan Emergence Madagascar peut constituer une voie vers le développement. « Avec son Plan d’Emergence, le gouvernement s’est donné une vision ambitieuse pour libérer le potentiel de croissance de Madagascar, et d’en faire profiter le plus grand nombre. L’économie est en expansion depuis six années consécutives, avec une croissance estimée avoisinant les 5% en 2018 et 2019. La transition politique pacifique après les élections présidentielles de 2018-19 est une étape importante dans l’histoire politique du pays, et pose les bases qui permettront de s’attaquer à des problématiques de gouvernance profondément ancrées ».

Exportations

Parmi les secteurs de croissance, la Banque mondiale cite les exportations.  « Les secteurs axés sur l’exportation, où l’on trouve des entreprises hautement performantes, contribuent de manière significative à la croissance… Accélérer la trajectoire de croissance actuelle requiert de développer davantage les secteurs porteurs de l’économie qui sont souvent tournés vers les marchés à l’exportation. Bien que Madagascar soit confronté à des problèmes de connectivité en tant que grande économie insulaire à logistique limitée, les exportations se portent bien. Le ratio exportations/PIB de Madagascar est passé de 27% en moyenne sur la période 2010-2013 à 33% entre 2014 et 2017, ce qui est l’un des taux les plus élevés de la région. Les secteurs à vocation exportatrice, tels que l’agroalimentaire, les télécommunications, les industries extractives et les activités dans les zones franches d’exportation, auraient contribué au tiers de la croissance du PIB sur la période 2014-2018. En outre, ces secteurs ont stimulé la croissance grâce à des liens avec l’économie nationale, notamment les services aux entreprises et le transport de marchandises, deux secteurs en expansion. Les investissements directs étrangers (IDE) ont également augmenté et ciblent des secteurs performants de l’économie. Des secteurs tels que l’agroalimentaire, le textile, l’habillement et l’informatique / externalisation des processus métiers (IT-BPO) illustrent bien les avantages comparatifs que Madagascar propose ».

Secteur formel

La formalisation figure également parmi les conditions de la relance économique. « L’économie malgache est en transition, mais le secteur formel doit encore se développer. Si l’on compare la situation de Madagascar aujourd’hui et en 2012, on constate que des zones géographiques situées hors des trois plus grandes villes (Antananarivo, Mahajanga, et Fianarantsoa) se sont développées. Bien que ces évolutions soient encourageantes, l’économie formelle reste de petite taille. Au rythme actuel de création d’emploi, un peu moins d’un nouveau venu sur le marché du travail sur douze, trouvera un emploi formel dans le secteur privé.

Connectivité

Les infrastructures jouent également un rôle de premier rang dans ce processus de développement. La Banque Mondiale parle de connectivité. « L’amélioration de la connectivité, du capital humain, et du cadre des affaires, ainsi que l’adoption de nouvelles technologies dans le secteur agricole, sont des éléments déterminants pour réaliser le potentiel économique du pays.  Il s’agira notamment d’accélérer la réalisation d’infrastructures, et renforcer la compétitivité de la prestation de services. « L’accélération de la réalisation des projets d’infrastructures est nécessaire à l’amélioration de la connectivité et du cadre des affaires. Bien que Madagascar soit un grand pays insulaire avec de faibles niveaux de connectivité, l’intégration aux marchés mondiaux est forte, comme en témoigne le fait que le pays ait l’un des niveaux de participation aux chaînes de valeur mondiales les plus élevés en Afrique, des niveaux comparables avec l’Indonésie et l’Inde. Les infrastructures en cours d’étude devraient renforcer la connectivité et, partant de cela, accroître le potentiel de développement des échanges commerciaux. Par exemple, un financement extérieur substantiel est prévu pour la réhabilitation de routes reliant les corridors agricoles à travers le pays. Cependant, les processus d’exécution des investissements publics financés sur des ressources extérieures restent encore à améliorer. Il faudrait également prévoir des infrastructures logistiques de soutien, y compris dans les ports qui seront accessibles à travers les nouvelles routes, offrant des possibilités de partenariats public-privé (PPP). Il conviendrait également de planifier l’exploitation et la maintenance des routes critiques, en particulier en raison de l’exposition aux dommages résultant d’intempéries. Ceci peut inclure un réexamen des sources de financement de l’entretien routier. En outre, à titre d’action à moyen terme, il pourrait être envisagé de restructurer la concession de chemin de fer, qui était autrefois un moyen de transport de marchandises rentable et moins coûteux, ainsi que d’améliorer les transports en commun pour faciliter la circulation dans les zones urbaines.

Recueillis par R.Edmond.

MNP : 9 160 Ha de forêts sauvés l’an dernier

$
0
0
Le Parc National d’Ankarafantsika fait partie des sites les plus sensibles aux feux.

Madagascar National Parks a pu sauver 9.160 ha de forêts au sein de son réseau d’Aires Protégées (AP) en 2019 par rapport à 2018. 

En effet, selon les données de MODIS ou Moderate-Resolution Imaging Spectroradiometer (Burned Area), la superficie de forêts brûlées au sein dudit réseau en 2019 était de 11.895 ha contre 21.055 ha en 2018. Bien que presque la moitié des 43 AP gérées par Madagascar National Parks, sont sensibles aux feux de forêts, ces sites sont les plus dévastés par ce phénomène pour les cinq dernières années. On peut citer, entre autre, le Parc National d’Ankarafantsika, les Parcs Nationaux de Kirindy Mite, de Bemaraha, de Befotaka Midongy ainsi que la Réserve Spéciale d’Ambatovaky et la Réserve Naturelle Intégrale de Tsaratanàna. Ayant retenu l’attention dans l’actualité environnementale de 2019, la situation des feux de forêts au sein du Parc National Ankarafantsika a toutefois enregistré une baisse de 31% en comparaison de l’année précédente.

Principales causes. Nombreuses sont les principales causes des feux dans les Aires Protégées. Le feu sauvage figure au premier rang. L’effacement de trace ou la diversion effectué par les Dahalo est aussi la plus dominante si l’on cite le cas du Parc National de Bemaraha, de la Réserve Spéciale de Kalambatritra et de la Réserve Spéciale de Marotandrano. En dehors des bandits de grand chemin, les braconniers notamment les trafiquants de tortue Angonoka dans le Parc National Baie de Baly, les planteurs de cannabis dans la Réserve Naturelle Intégrale de

Tsaratanàna, ou encore les exploitants illicites des mines du Parc National Ankarana, utilisent également cette stratégie néfaste. Les feux de pâturage et les feux de nettoiement de champs de culture incontrôlés, les défrichements suivis d’incinération ainsi que les fours à charbon illicites ou incontrôlés, constituent d’autres raisons de la recrudescence des feux de brousse. Les sites possédant un écosystème très sensible au feu à l’instar des Parcs Nationaux Mikea, Bemaraha et Ankarafantsika sont entre autres, ceux qui subissent des lourdes pertes causées par ces actions néfastes de l’homme.

Infrastructure de lutte. Face à cet état de fait, Madagascar National Parks s’applique dans sa mission principale de conserver de manière durable les Parcs et Réserves de Madagascar et ne cesse de rechercher et d’améliorer d’année en année la préservation de ses Aires Protégées des feux. Ainsi, MNP développe et entretient des aménagements destinés à prévenir les incendies de forêt et à favoriser la lutte active. Les infrastructures de lutte contre les feux ont pour rôle de faciliter les interventions et de limiter les dégâts en cas de feu déclaré. Il s’agit entre autres, de la mise en place des tours de guets, des pares-feu et des impluviums. En plus de tous ces dispositifs, MNP a amélioré sa gestion de feu en utilisant la puissance de la nouvelle technologie à travers l’utilisation d’un système d’alerte par le biais du système GLAD Alert et  FireAlert. On peut ainsi visualiser directement dans les smartphones de chaque acteur dans la lutte contre les feux. Un référentiel de matériel et d’équipement de lutte contre les feux est aussi élaboré. Les sites sensibles aux feux disposent tous dorénavant de véhicules tout terrain facilitant les interventions et les transports d’eau.

Navalona R.

Filière vanille : Risque de chute vertigineuse des prix

$
0
0
Un surstock de vanille est constaté à Madagascar.

Les acteurs opérant dans la filière vanille qualifiée par l’Etat de secteur stratégique, tirent la sonnette d’alarme. 

En effet, un grand danger plane sur Madagascar avec un risque de chute vertigineuse des prix de ce produit faisant la renommée de la Grande île, selon leurs dires. D’aucuns se souviennent de l’envolée du prix de la vanille de 24 USD/kg à 280 USD/kg puis 350 USD/kg jusqu’à 500 USD/kg, il y a quelques années. Puis, cela est tombé brusquement entre 40 et 50 USD/kg. Le même phénomène se prépare dans les mois qui viennent, a-t-on révélé. Le ministère en charge du Commerce doit ainsi prendre de toute urgence , des mesures pour laisser évoluer le marché suivant le contexte actuel. Autrement, le surstock sera brutal pour l’économie du pays, d’après toujours leurs explications.

Stocks invendus. En fait, les opérateurs disposent encore en stock une partie de la campagne de collecte en 2018. Et l’an dernier, près de 60% de stocks sont invendus. Cependant, une récolte précoce de la vanille s’annonce à partir de mai ou juin de cette année, a-t-on appris. Dans la foulée, les pays concurrents tels que la Guinée Papouasie, le Vietnam et l’Ouganda, sont présents sur le marché international en cassant les cours de la vanille. Et des vanilles sous serre sont en cours de floraison en Asie et en Europe. A ce stade, on s’achemine vers un cours de 150 à 200 USD/kg, rendant une situation difficile des opérateurs qui peuvent perdre jusqu’à 300 USD/kg. Sur le plan national, le prix de la vanille préparée tourne autour de 1 200 000 Ar/kg, depuis deux ans. Cela diminue actuellement entre 600 000 et 800 000 Ar/kg, et pourrait aller jusqu’à 400 000 Ar/kg, dans les jours qui viennent, a-t-on évoqué.

Réguler le marché. Pour éviter cette catastrophe, il faut un réveil en sursaut de  la part des responsables à tous les niveaux pour réguler le marché. Tout d’abord,  le ministère de tutelle doit être rigoureux  en réglementant la période de campagne de collecte de vanille. En outre, la date d’exportation de ce produit doit débuter le mois de décembre, tandis que la période de fermeture doit être prévue le 31 mai de  chaque année, et ce, dans le but de mieux fluidifier le marché, suggèrent les opérateurs. Les industriels pourront de ce fait, assainir leurs stocks avant que les pays concurrents ne se positionnent sur le marché. Ce qui empêchera entre temps, les vols de vanille. A part cela, les acheteurs sont également tenus responsables de cette déstabilisation des prix de la vanille, dénoncent les acteurs de la filière. En effet, ils avaient soutenu les prix faramineux de ce produit très prisé sur le marché international. Ils acceptent de recevoir des produits quelque soit leur qualité. « Ces acheteurs doivent ainsi trouver une solution pour réguler le marché s’ils veulent vraiment défendre et prioriser la vanille naturelle par rapport à l’artificiel », ont-ils enchaîné.

Étrangers opportunistes. D’autres acteurs économiques soulèvent que, le blanchiment d’argent effectué par des opérateurs de bois de rose dans la filière et bien d’autres secteurs tels que l’immobilier et le transport, a en même temps contribué à cette déstabilisation des prix de la vanille à Analanjirofo et dans la SAVA, et ce, en toute impunité. En outre, des gros collecteurs offrent via facebook des prix défiant les potentiels acheteurs internationaux. En effet, ils opèrent dans l’informel sans disposer de magasins de stockage mais, ils achètent la vanille dans des hôtels ou appartements loués pour exporter. Ces personnes malintentionnées sont notamment des ressortissants mauriciens, indiens, africains et chinois, qui viennent à Madagascar avec un visa touristique et deviennent après des opérateurs, a-t-on appris. Ils disparaissent ensuite dans la nature pour revenir plus tard sous d’autres noms. En fait, ces ressortissants étrangers opportunistes se marient avec des femmes malgaches pour avoir un visa long séjour. Soit, ils créent une société auprès de l’EDBM (Economic Development Board of Madagascar), soit ils s’abritent dans une société qui a déjà un agrément pour pouvoir exporter de la vanille. Après trois ans d’exercice, ils changent de nom pour pouvoir effacer la trace fiscale tout en échappant au rapatriement de devises, a-t-on révélé.

Agréments. Comme mesure urgente, l’Etat via la direction des Impôts, doit imposer une caution minimum de 50 millions Ar avant de délivrer un agrément aux nouveaux exportateurs de vanille afin de protéger le régime fiscal. Plus précisément, il faut revoir l’octroi des agréments des exportateurs de vanille en émettant certains critères, afin de bien identifier les vrais et les faux opérateurs dans la filière. En outre, une législation fiscale très exigeante sur la qualité des exportateurs et non pas uniquement sur la valeur des taxes à payer s’impose, à part le renforcement du contrôle des gros collecteurs qui échappent au fisc. Cette législation fiscale ne vise pas ainsi à pénaliser les exportateurs formels, mais à sanctionner les opportunistes qui ne possèdent même pas d’infrastructure de stockage, et n’assurent pas la traçabilité de la vanille.

« Quick curing ». Par ailleurs, les acteurs de la filière dénoncent qu’aucun contrôle n’a eu lieu sur la production des matières transformées en extrait. Des unités de « Quick Curing » qui accélèrent le processus de préparation de la vanille verte, sont installées un peu partout. Des gousses épuisées sont ainsi traitées dans le processus avec un mélange de vanille artificielle. Ce qui perturbe le marché.  Il faut ainsi développer l’artisanat local pour une meilleure présentation de gousses de vanille en ouvrant le marché des vanilles tressées pour les cadeaux, entre autres. En tout, pour réorganiser la filière, les acteurs de la filière réclament la liquidation coûte que coûte des stocks de Madagascar, avant que les autres pays ne se positionnent sur le marché, l’élimination des opportunistes et la facilitation des procédures administratives. De son côté, le ministère de tutelle prévoit de mettre en place prochainement, un Conseil National de la Vanille qui regroupe les ministères concernés, le secteur privé et les acheteurs, pour réguler ce secteur stratégique.

Navalona R.

ES-DES : Sortie de la 2e promotion baptisée « Mendrika »

$
0
0
C’est la promotion « Mendrika ».

Le retour sur l’investissement en capital humain est plus important à long terme. Raison pour laquelle, des fonctionnaires s’y mettent en suivant une formation à distance auprès de l’Ecole Supérieure de Développement Économique et Social (ES-DES), et ce, afin d’obtenir un reclassement professionnel.  Celle-ci a été mise en place par l’ONG ACDM (Actions Concrètes pour le Développement de Madagascar) dans le but d’orienter ses étudiants à créer leurs propres projets de développement. « Ces fonctionnaires ont choisi le parcours Travail Social pour devenir des éducateurs spécialisés. Cette 2e promotion baptisée « Mendrika » compte en tout 80 étudiants. On a officialisé la sortie de cette promotion après avoir effectué 10 mois de formation. Ces étudiants ont ainsi décroché le diplôme de Licence ou L3. Ils pourront être des formateurs de formateurs. En même temps, ils peuvent concevoir ou conduire un projet éducatif spécialisé », a expliqué  Hanitriniaina Eléa Chilo, la directrice de l’ES-DES.  En outre, l’accompagnement social, la communication professionnelle et l’implication dans les dynamiques partenariales, institutionnelles et interinstitutionnelles, relèvent également de la compétence de ces éducateurs spécialisés. Le vice-président de l’Assemblée nationale, Rasolonjatovo Honoré, qui a parrainé cette 2e promotion, a soulevé que cet investissement en capital humain doit avoir des retombées palpables dans tout ce qu’ils entreprennent. 

Navalona R.

Changement climatique : La société civile pour la mise en œuvre d’une vision commune de développement durable

$
0
0

Des efforts ont été entrepris pour la protection de l’environnement. Mais la situation est loin d’être reluisante car la couverture forestière, les faunes et les flores continuent de disparaître

 

L’année 2019 a été encore marquée par un recul nettement inquiétant de la couverture forestière de Madagascar provoqué par les défrichements liés à la migration interne désorganisée et anarchique, et favorisée par une corruption où règne l’impunité. Une fois de plus la société civile tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne la déforestation.

Prédations sauvages

« Entre 50 000 et 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année », rappelle la Plateforme Nationale des Organisations de la Société Civile, dans un communiqué. « Les faunes et les flores malagasy dont au moins 80% sont endémiques  demeurent jusqu’à présent en proie à des prédations sauvages. Elles sont aussi marquées par l’impact du changement climatique amplifiant la vulnérabilité sociale et économique de la population déjà à faible capacité de résilience. Elles sont irremplaçables et ne peuvent pas être reconstituées du moins pour la plupart. Sans un engagement rigoureux et porté par un ensemble de mesures conséquentes, nos couvertures forestières déjà fortement réduites sont vouées à une totale disparition. Les pertes économiques ainsi que les dégâts écologiques que cela va provoquer sont fortement préoccupantes ».

Insuffisante

Pour la PFNOSCM, les mesures de protection doivent être renforcées. « La décision politique prise par le gouvernement de couvrir tout Madagascar de forêt depuis cette année est une bonne initiative mais insuffisante pour faire face aux menaces qui guettent en permanence nos flores et nos faunes. La PFNOSCM appelle aux décideurs de développer et d’engager urgemment une vision commune de développement durable traduit par des politiques sectorielles cohérentes, garantissant un développement intégré ». Cette plateforme de la société civile estime d’ailleurs que la mise en œuvre d’une politique et stratégie nationale de lutte contre le changement climatique est une urgence pour Madagascar. « Nous sommes tous témoins de ce qui se passe dans le monde en matière de problèmes environnementaux avec des conséquences quasi-irréversibles. La Grande Île et l’Indonésie font face en ce moment aux problèmes majeurs d’inondation tandis que l’Australie lutte contre la propagation des feux de brousse d’une grande ampleur sur l’ensemble de son territoire. Madagascar doit en tirer des leçons sur les causes profondes et lointaines de ces phénomènes et la PFNOSCM sollicite le nouveau gouvernement de voir de près la mise en œuvre de la politique et des stratégies pour la lutte contre le changement climatique et l’engagement de chaque citoyen. L’exploitation irraisonnée et abusive des ressources minières, forestières et halieutiques sera, entre autres, à l’origine d’une inévitable crise environnementale et alimentaire à Madagascar, au détriment de la future génération ». La PFNOSCM, en tant que société civile, souhaite apporter sa part contribution à la conception, la mise en œuvre et le suivi de toutes politiques et stratégies pour lutter efficacement contre le changement climatique sur tout le territoire de Madagascar en impliquant chaque citoyen.

R.Edmond.

Avenue de l’Indépendance : Assainissement salué par les opérateurs économiques

$
0
0

L’aménagement et l’assainissement de l’Avenue de l’Indépendance avancent davantage, à Analakely. Depuis cette semaine, on a remarqué la Police communale investir les lieux, tous les soirs, à partir de 17h30. Auparavant, ceux qui y passaient, le soir, savent très bien que le parking de l’Arcade, à côté de l’Hôtel de ville, devant la Gastronomie Pizza, était rempli de toute sorte de commerçants illicites. Des bars sauvages à ciel ouvert, des barbecues installés un peu partout, des prostituées qui se comptent presque par centaines, des saletés sur tous les recoins non éclairés la nuit, etc. marquaient les lieux, de telle sorte que le site est devenu une zone à éviter, pour les personnes « normales » qui n’apprécient pas ce genre d’ambiance. Cependant, la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) a mis fin à cette mauvaise habitude, en sécurisant les lieux. Mais cet assainissement nocturne n’est pas la seule action appréciée par le public. Les opérateurs économiques de l’Avenue ont salué la suppression de la foire permanente devant l’Hôtel de ville, ainsi que la lutte contre le commerce sur trottoir, qui constituait, selon eux, une concurrence déloyale pour le secteur formel.

Antsa R.


Leadership personnel : Plein succès de la 2e édition de la Tournée Momentum

$
0
0
Toky Rajaona, fondateur de Masterlife et pionnier de la croissance personnelle à Madagascar.

Plus de 140 participants issus de divers horizons ont expérimenté la Tournée Momentum, le 15 février dernier au Centell Antanimena. Selon les organisateurs, l’événement vise à aider chaque participant à « Reprendre le contrôle de sa vie ».

Booster la croissance personnelle. C’est l’objet du séminaire « Momentum », qui se déroule tous les ans, en début de d’année, et qui traite particulièrement du leadership personnel. L’événement fait partie des séminaires annuels, initiés par Toky Rajaona, fondateur de Masterlife et pionnier de la croissance personnelle à Madagascar. Celui-ci parle, à chaque participant, de créer un déclic libérateur pour reprendre sa vie en main, développer et renforcer un « mindset » (état d’esprit) de leader, donner un nouvel envol à ses projets personnels et professionnels et prendre des décisions qui impacteront l’avenir, la santé, la carrière, les relations, les finances, les affaires, etc. Autant de thématiques sont traitées à travers les interventions des speakers du séminaire. « Il y a un réel besoin d’impulsion positive dans notre quotidien. Les participants ont été très enthousiastes et sont repartis boostés, avec un mental de guerrier », a affirmé Toky Rajaona qui promet, comme à l’accoutumée, une garantie satisfaction à tous les participants de ses séminaires.

Toamasina. Pour les participants, la tournée Momentum est le rendez-vous incontournable du leadership personnel, pour celles et ceux qui ont besoin d’apporter des changements positifs dans les domaines essentiels de leur vie. Pour l’édition du 15 février dernier, des “guest speakers” prestigieux ont pris part à la tournée Momentum aux côtés de Toky Rajaona. SalhiIntissar, coach et fondateur de CCF Harmony, a partagé les ingrédients nécessaires pour « Booster sa performance » et Marie-Jo Tragin, psychologue et coach en bien-être au travail, a appris comment « Dompter notre ami le stress ». Dans l’optique de démocratiser la croissance personnelle, Momentum aura aussi droit à une édition spéciale dans la ville de Toamasina, le 21 mars, selon les organisateurs. « Un nombre important de personnes ont fait le déplacement depuis Toamasina lors de notre séminaire en novembre de l’an dernier. Cette année, nous tenons notre promesse d’organiser notre premier séminaire à Toamasina. D’ailleurs, notre mission est de vulgariser la croissance personnelle et aider les autres à devenir plus forts, plus confiants et plus heureux », a indiqué Toky Rajaona.

Pionnier. En quelques années, Toky Rajaona a su captiver l’intérêt des grands groupes. Son style de coaching atypique, son approche disruptive issue de l’andragogie, de la psychologie positive, du coaching et de la PNL (programmation neuro linguistique) dont il est certifié, lui a valu la reconnaissance d’entreprises leaders, organisations, CEOs, dirigeants d’entreprises, managers, artistes et étudiants. Avec ses séminaires chocs tels que Momentum, Invincible et HappyLive, Toky Rajaona se veut être un accélérateur de changement pour les individus, pour les entreprises et surtout pour le pays. Ses programmes de coaching, ses conférences et séminaires impactent positivement des milliers de personnes depuis 2017. Pour Antananarivo, le prochain rendez-vous qu’il a évoqué pour cette année 2020 est la 2e édition du séminaire phare « Invincible », qui se tiendra en juin.

Antsa R.

ONE : 906 permis environnementaux délivrés

$
0
0
Une audience avec toutes les parties prenantes a été organisée par l’ONE, hier

Depuis 1997 jusqu’au 10 février 2020, l’Office National pour l’Environnement (ONE) a délivré 906 permis environnementaux. Parmi lesquels, « 762 permis ont fait l’objet d’Étude d’Impact Environnemental (EIE) avant le démarrage des projets tandis que le reste constitue des certificats de conformité suite à une mise en conformité des projets en cours suivant le décret MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement). Ceci fera maintenant l’objet d’une réforme ». Le Directeur général de l’Office National pour l’Environnement (ONE), Ampilahy Laurent, l’a expliqué lors d’une audience avec les autres parties prenantes hier, à son siège à Antaninarenina.

Critiques. « L’objectif de cette rencontre vise à faire connaître le rôle et la mission de l’ONE tout en collectant toutes les critiques émises par ces parties prenantes, dont entre autres, la société civile, pour une meilleure évaluation environnementale de tout projet d’investissement public et privé », a-t-il poursuivi. En faisant une répartition par secteur, ces permis environnementaux délivrés touchent notamment le secteur minier avec un taux de 35%, l’industrie avec un taux de 10% et la biodiversité avec un taux de 8%. Viennent ensuite les secteurs Énergie, Tourisme, Télécommunications et Infrastructures avec un taux de 6% chacun. En revanche, les projets concernés sont principalement concentrés dans les régions Analamanga, Atsinanana, Atsimo Andrefana et DIANA.

Contre-expertise. Par ailleurs, le Directeur général de l’ONE a évoqué que sur les 906 permis environnementaux délivrés, 811 permis ont fait l’objet de suivi environnemental après catégorisation des projets d’investissement. « Nous n’avons effectué aucun suivi sur certains projets car leurs impacts sur l’environnement s’avèrent peu significatifs. Parlant des moyens, la loi stipule que 0,5% du coût d’investissement est alloué à l’ONE pour réaliser ce suivi environnemental. Ce taux diminue à 0,1% si le montant de l’investissement est supérieur à 2 milliards d’ariary », a-t-il enchaîné. Pour sa part, l’Alliance Voahary Gasy a manifesté sa volonté de travailler en étroite collaboration avec l’ONE sur le renforcement du suivi, voire même l’organisation d’une contre-expertise, sans oublier la tenue des consultations publiques élargies pour une meilleure approche sociale et environnementale de tout projet d’investissement public et privé.

Navalona R.

CCI France Madagascar : 571 individus issus de 110 entreprises, formés en 2019

$
0
0
Cérémonie de présentation de vœux de la CCIFM, hier à Androhibe.

La chambre de commerce et d’industrie France Madagascar (CCIFM) poursuit ses appuis aux entreprises à Madagascar, à travers diverses actions. L’année dernière, elle a organisé 44 sessions de formations dispensées à 571 individus issus de 110 entreprises. « Cette année, une offre complète de 70 thèmes répartis sur 10 thématiques est incluse dans le catalogue, dont 8 best-sellers et 14 nouveautés. Les formations durent en moyenne 1 à 2 jours, et se dérouleront dans les nouveaux locaux de la CCIFM à Androhibe », ont indiqué les représentants de la Chambre lors de la cérémonie de présentation de vœux de ses membres et partenaires hier à Androhibe. En effet, la CCIFM a profité de l’occasion pour lancer officiellement son cinquième catalogue de formation 2020.

Active. La CCIFM est présente depuis plus de 15 ans à Madagascar en tant que réseau d’affaires créé pour promouvoir le développement des relations économiques, entre les entreprises françaises et malagasy. Rattachée à la CCI International, ce réseau de plus de 400 adhérents est également en relation avec de nombreux partenaires à travers le monde. Selon ses membres, la chambre est un acteur du tissu économique malagasy, composé majoritairement de très petites entreprises (TPE), de petites et moyennes entreprises (PME) et d’artisans. D’après les explications, cette entité organise et offre des accompagnements personnalisés de projets aux startups aussi bien qu’aux multinationales ; des missions collectives pour une visibilité internationale ; des événements de réseautage etc. Elle met également à disposition des informations économiques, des bases de données des entreprises. A partir du 2e semestre de cette année, la CCIFM compte lancer la « carte privilège » pour ses membres. Outre le catalogue de formation, la chambre facilite également la constitution des dossiers de visa pour ses adhérents.

Antsa R.

Infrastructures routière : Nouveau pont de 30m à Ankerana Tsiroanomandidy

$
0
0

Les infrastructures publiques se construisent petit à petit partout dans la Grande-île. Hier, c’était un pont de 30m que le ministre de l’Aménagement et des Travaux Publics, Hajo Andrianainarivelo a inauguré à Ankerana, au nord de Tsiroanomandidy, sur la Route Communale 5. Selon les techniciens, il s’agit d’un pont nouvellement construit en béton armé, mesurant 30 m de long. Le projet a été financé par les ressources propres internes de la Direction Régionale de l’Aménagement et des Travaux Publics (DRATP) de Bongolava. Il y avait également un apport des bénéficiaires qui ont fourni du sable, des gravillons, ainsi que la main-d’œuvre pour les travaux de démolition de l’ancien pont, déjà coupé. Selon les informations officielles, cette infrastructure a coûté près de 128,89 millions Ariary.

Antsa R.

Impôts: Redressements fiscaux pour les entreprises à risque

$
0
0
La DGI a réuni, hier, les opérateurs économiques pour une séance d’information sur les contrôles fiscaux.

Le mois de décembre 2019 a été marqué par la prise d’une mesure de portée générale, ayant abouti à  des redressements fiscaux sur l’exercice 2016.

Du côté des contribuables, c’est toujours la grogne dès qu’on parle de redressements. Du coup, les contestations fusent de partout dès que l’administration fiscale procède aux contrôles d’usage. C’était encore le cas lors du contrôle fiscal opéré dernièrement sur l’exercice 2016.

Fausses déclarations. Face justement à cette incompréhension des contribuables concernant ce contrôle fiscal, la Direction Générale des Impôts a réuni, hier, les opérateurs économiques lors d’une séance qui s’est tenue à la Direction des Grandes Entreprises (DGE) à Amparibe. « Ces redressements sont motivés par le fait qu’il y ait effectivement des contribuables qui font des fausses déclarations », a déclaré le DGI, Germain, lors d’une conférence de  presse qu’il a donnée à l’issue de cette rencontre avec les opérateurs. Une manière de dire que les redressements fiscaux sont surtout destinés aux entreprises à risque, c’est-à-dire celles qui ne font pas correctement leurs déclarations. En effet, « il y a des contribuables qui procèdent, soit à des minorations des chiffres d’affaires, soit à des omissions pures et simples ». D’où les redressements fiscaux qui se font à travers une comparaison entre  les chiffres déclarés par les contribuables et les informations recueillies par l’administration fiscale.

Simple régularisation. D’ailleurs,  le fisc met actuellement en place des mesures pour améliorer le système de contrôle fiscal. La suspension du contrôle fiscal de mai à décembre 2019 a été, par ailleurs, motivée par la mise en place de nouveaux dispositifs de vérification fiscale. En effet, une réorganisation a été effectuée au niveau de la Direction des recherches et du contrôle fiscal, afin de renforcer la transparence et la lutte contre la fraude. De même, un programme d’information/formation sur le nouvel outil de suivi qualitatif  des vérifications fiscales a été opéré par la DGI depuis l’opérationnalisation dudit système. La DGI a rappelé que les redressements résultent de l’application pure et simple de la loi en vigueur. Le directeur général des impôts a profité de son entretien pour apporter des précisions sur  le retour d’anciens responsables au sein de l’administration fiscale. « Ces anciens hauts responsables qui sont toujours des fonctionnaires perçoivent leurs rémunérations, donc ils doivent être à la disposition de l’administration fiscale », a-t-il expliqué. Et lui d’ajouter qu’il n’y a eu ni nomination, ni attribution de postes à responsabilité, mais une simple régularisation administrative quant à la situation de ces  fonctionnaires qui doivent travailler.

R.Edmond.

Viewing all 8408 articles
Browse latest View live